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Recrutement US Boulogne : Comment Lucas Clément bâtit l’équipe pour viser la Ligue 2

  • Photo du rédacteur: Simon Arnaudet
    Simon Arnaudet
  • 1 juin
  • 3 min de lecture

Ils y étaient presque. Mais entre la Ligue 2 et l’US Boulogne, c’est Clermont qui a eu le dernier mot. Un coup dur ? Oui. Une saison ratée ? Certainement pas. Car si Boulogne a flirté avec la montée, c’est aussi grâce à une politique de recrutement de qualité, signé Lucas Clément, chef d’orchestre de l’ombre, mais architecte bien réel. Entretien en 5 questions avec un artisan discret d’une équipe qui a failli créer la surprise de la saison.




Recrutement US Boulogne - Lucas Clément

Lucas Clément, 30 ans (ou presque), est un enfant du pays. Formé à l’US Boulogne, il a roulé sa bosse jusqu’aux États-Unis avant de prendre, un temps, ses distances avec le foot. Mais la passion a fini par le rattraper. Revenu à ses premières amours, il a été appelé par le président de l’USBCO pour reprendre en main le recrutement du club — chez les pros comme chez les jeunes. Trois ans plus tard, le bilan est solide : un maintien arraché dès son arrivée, une montée en N1 l’année suivante, puis une saison de haut vol conclue par une place de barragiste. Pas mal pour un promu.


Que signifie l'USBCO pour toi ?

L’USBCO, pour moi, signifie beaucoup, car je suis un joueur formé là-bas. C’est un club qui m’a permis de vivre de grandes émotions dans mon enfance et durant ma formation. C’est un club avec de fortes valeurs humaines : on se veut familial, tout en visant le haut niveau. C’est aussi un club qui m’a permis de grandir, jusqu’à en devenir l’un des dirigeants décisionnaires. C’est donc vraiment mon club de cœur. Et je peux vous dire que tous ceux qui y sont passés gardent ce club dans leur cœur, grâce aux valeurs et à l’aspect humain qu’on y cultive.

 

Sur quel détail s'est jouée la montée en L2 ?

Pour la montée en Ligue 2, nous n’étions pas programmés en début de saison pour la jouer. Mais grâce au travail fourni par le staff et les joueurs, on s’est permis d’y rêver toute l’année, et on s’est pris au jeu au fil des mois. Sur la double confrontation avec Clermont, nous avons montré un très beau visage. Je pense toutefois que nous avons souffert lors du match aller, notamment dans les 20 dernières minutes, car physiquement, nous n’avions pas eu le temps de récupérer pleinement à cause du délai de seulement quatre jours laissé par la LFP au club de National. Mais au match retour, à l’extérieur, on y a cru jusqu’au bout. Et croyez-moi, on a montré la meilleure image possible. On est sortis sous l’ovation du public clermontois. Ça fait chaud au cœur, malgré la déception de cette non-montée.

 

Quelle est la philosophie de jeu de l'USBCO et comment recrutez-vous en conséquence ?

Comme diraient mes coachs, notre philosophie de jeu, c’est de gagner le maximum de matchs possibles. On prend les rencontres les unes après les autres, mais l’objectif reste toujours les trois points ! Concernant le recrutement de l'US Boulogne, on le prépare toute l’année. On va voir beaucoup de matchs, on analyse aussi beaucoup de vidéos. Ensuite, on échange avec les coachs sur le type de profils qu’ils estiment nécessaires à l’équipe. Je propose alors les joueurs que j’ai observés, et on en discute ensemble. Mais une chose est claire : on ne prend que des joueurs en progression, avec l’envie de franchir un cap avec nous et de tout faire pour gagner un maximum de matchs. Parce que pour nous, l’essentiel, c’est de gagner. 

 

Quelle est la part d'intuition dans ton métier ?

Pour la part d’intuition, on essaie d’en avoir le moins possible. Mon objectif, c’est d’avoir des certitudes. Un joueur que je recrute, je l’ai vu jouer de nombreuses fois, dans différents contextes, pour vraiment me faire une idée précise. Les coachs et le président me font entièrement confiance, donc j’essaie de leur apporter un maximum de garanties sur chaque profil proposé.

 

Quels sont les profils les plus difficiles à recruter en N1 ?

Les profils les plus difficiles à recruter pour nous, je ne vais pas vous mentir, ce sont surtout ceux qui évoluent déjà dans le monde professionnel, en Ligue 1 ou Ligue 2. C’est pour ça qu’on mise beaucoup sur des joueurs en progression, notamment en allant chercher des profils en N2 ou N3 dans lesquels on croit vraiment. Après, sur les meilleurs profils, il y a forcément de la concurrence. Mais en leur présentant clairement notre projet et notre vision, on arrive à être très attractifs.

 

Il y a ceux qui empilent les CV, et puis il y a ceux qui construisent une équipe. Lucas Clément fait partie des seconds. Sérieux, précis, connecté à son territoire comme à ses idées, il incarne cette nouvelle génération de recruteurs qui jouent collectif. À Boulogne, l’histoire s’écrit peut-être en silence. Mais elle avance vite.

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