Immersion dans la communication du football amateur avec Jérémy Glaise
- Simon Arnaudet
- 7 juin
- 3 min de lecture
À 22 ans, Jérémy Glaise incarne une nouvelle génération de passionnés capables de conjuguer engagement, rigueur et ambition. Actuellement Chargé de Communication au District Oise de Football, il partage avec nous sa vision de la communication dans le football amateur. Une interview inspirante pour tous ceux qui souhaitent vivre du foot autrement.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Jérémy Glaise, j’ai 22 ans, et je suis actuellement Chargé de Communication en alternance au District Oise de Football depuis octobre 2024. En parallèle, je termine une 3e année de Bachelor Responsable de Communication. Ce que j’aime dans mon parcours, c’est que je peux vraiment lier mes deux passions : le football et la communication. J’ai eu plusieurs expériences dans le sport : chroniqueur radio, organisation d’événements dans le cadre des JO de Paris avec la Mission Oise 24, puis stagiaire commercial au FC Chambly Oise. Depuis 2018, je suis également régisseur audiovisuel pour ce même club. Aujourd’hui, avec le District, je découvre une autre facette du football : la coordination, la valorisation du football amateur et le lien avec les clubs du territoire.
Comment communique un district de football ?
Un district comme celui de l’Oise communique de façon avant tout institutionnelle. Il s’adresse à tous les clubs du département, quel que soit leur niveau, avec des contenus clairs, neutres et informatifs : compétitions, formations, arbitrage, développement du football féminin, etc. Mais il y a aussi un enjeu de valorisation humaine : faire exister les bénévoles, les éducateurs, les dirigeants. Là, la communication du football amateur prend tout son sens. On met en lumière des actions locales, des visages engagés, loin des projecteurs. À l’inverse, un club s’adresse à sa communauté (supporters, partenaires, licenciés) avec une communication plus vivante, plus émotionnelle, fondée sur le storytelling. Chaque contenu vise à créer de l’attachement et à renforcer l’identité du club.
Selon toi, quel club professionnel français maîtrise le mieux sa communication ?
Pour moi, le RC Lens est une référence. Leur communication repose sur une identité authentique, fidèle à leur histoire, leur public et leurs valeurs. Ils ont réussi à moderniser leurs formats tout en gardant un ton sincère et humain. Ils valorisent tous les acteurs du club (joueurs, supporters, salariés) avec une ligne éditoriale claire, cohérente et engageante. Dans un monde où la communication est souvent trop "corporate", Lens montre qu’on peut rester vrai, local, sans perdre en impact.
Que penses-tu de l’usage du storytelling dans la communication du football amateur ?
Le storytelling est devenu essentiel, y compris à l’échelle amateur. Raconter une histoire, c’est créer du lien, donner du sens à une action. On ne parle plus seulement de scores ou de résultats, mais de parcours, de valeurs, d’émotions. En France, on sent que les mentalités évoluent. De plus en plus de petits clubs ou de districts s’ouvrent à cette approche narrative, en mettant en avant les visages du quotidien. Le storytelling, ce n’est pas juste pour “faire joli”, c’est un levier puissant pour créer une vraie communauté.
Si tu pouvais poser une question à une personnalité du foot, qui choisirais-tu ?
Je choisirais Didier Deschamps, pour sa capacité à fédérer un groupe, à gérer les égos, à maintenir une exigence collective très forte. J’aimerais l’interroger sur sa communication en interne : comment il adapte ses discours, comment il gère la dynamique humaine dans un vestiaire, comment il construit sa posture médiatique. C’est un vrai modèle de leadership, et un excellent sujet d’analyse pour un communicant.